Le Val Gardena.
Un rêve de sculpteur. C’était mon ami Kaj Lindgärd qui le premier m’en avait parlé. En 2012, pendant mon premier hiver finlandais. J’étudiais la sculpture à Jurva (là où nous irons faire notre résidence en janvier et février 2020). Et je m’étais dit: « Wouah, je veux aller voir . »

Et c’est une étape maintenant réalisée!

Sophie et moi y avons pu visiter l’exposition Unika Art Fair. Cette année était la 25e édition et pour le coup, Unika avait demandé à tous ses membres, actuels et anciens, d’y participer. Plus d’une cinquantaine de sculpteurs, principalement sur bois. Et tous étaient présents pour papoter avec les visiteurs.
Le paradis pour un artiste.

Après des frayeurs sur la route, où, j’avoue avoir gagné des poils blancs (les routes de bords de lacs, les montagnes, sont vraiment, mais vraiment peu larges et les italiens conduisent en mode rallie!), nous avons enfin pu nous poser en face de l’atelier de Ulrich Perathoner vendredi soir.
Samedi fut consacré à l’exposition. Sophie y a dessiné (j’ai suivi le mouvement) des œuvres de Léo Fernandino Demetz, dont une sculpture sur tilleul d’un jeune homme renaissant sous forme d’ange (il a inversé la vision commune, faisant naître les ailes depuis le torse). Il, dans un anglais roulant à l’italienne, parle de renaissance, de seconde vie et de ses ailes qui amènent ce jeune homme à aller de l’avant. 
Nous y avons aussi rencontré Peter Demetz (spécialiste de l’anamorphose). Sa vision du corps est intéressante. Il bluffe le regard avec ce travail sur la perspective; la confrontation à sa sculpture devient intérieure, un dialogue entre le regardant et la sculpture.
Enfin Armin Grunt, sculpteur instinctif tel qu’il se définit Il a besoin d’affronter la matière à l’aide d’outils puissants. Et en sort une création où le mouvement, l’aspect brut de l’outil est prégnant. Une danse de l’œil démarre sur ses œuvres, que souligne justement sa collaboration avec Christian Stl Holzknecht.
Merci à lui de nous avoir montrer en suivant son exposition personnelle.

Nous redescendons vers Venise tranquillement avec plein d’idées et l’envie de retoucher aux gouges. Parce que nous ne sommes pas très loin, un stop à Vérone, puis Vincenza
.

Et enfin la Sublimissime !